10 Jeunes de Togbota formés et engagés pour la conservation

Dans le cadre du projet de coexistence homme-primate mené dans la Réserve de Biosphère de la Basse Vallée de l’Ouémé (RBBVO), l’ONG APASAT a conduit une série de formations communautaires. Ce projet vise à réduire les conflits entre humains et le singe à ventre rouge (Cercopithecus erythrogaster erythrogaster), une espèce en danger critique d’extinction endémique du Bénin.
Grâce au soutien de Stiftung Artenschutz et du DierenPark Amersfoort Wildlife Fund, cette initiative a permis de renforcer l’engagement local dans la conservation de cette espèce emblématique.

Première formation : Utilisation du GPS
La première session de formation a rassemblé 10 jeunes membres de la communauté vivant dans la périphérie de la forêt de Togbota. L’objectif était de les former à l’utilisation du GPS pour la cartographie des zones de conflit entre hommes et primates.
Le programme a couvert :
- Les principes de base de la technologie GPS et son importance pour la conservation ;
- Des exercices pratiques de manipulation du GPS et d’enregistrement de données ;
- Des applications sur le terrain pour identifier et localiser les zones sensibles aux conflits.
Ces 10 participants formés agiront en tant qu’agents communautaires de terrain de mars à juin 2025 pour cartographier les zones de conflit, contribuant ainsi à la construction de solutions de coexistence basées sur les données.
La deuxième étape du projet a consisté à initier ces mêmes jeunes à l’usage des caméras-pièges dans le cadre du suivi de la population du singe à ventre rouge.
Cette formation visait à leur donner les compétences nécessaires pour :


Deuxième formation : Camera trap et inventaires des primates
- Réaliser des inventaires de primates ;
- Identifier visuellement les individus à travers des observations directes et indirectes (sons, nids, traces alimentaires…).
- Poser, entretenir et optimiser l’usage des caméras-pièges ;
Lors des sessions pratiques, les participants ont installé les caméras, apprenant à les positionner efficacement et à noter leurs observations de manière rigoureuse. Malgré quelques défis liés à la manipulation initiale des appareils, l’engagement et la volonté d’apprendre des jeunes ont été remarquables.


Ces deux formations ont permis de renforcer la conservation communautaire en dotant les jeunes d’outils scientifiques simples, concrets et adaptés à leur environnement.
Elles marquent un tournant dans notre approche de la gestion participative de la biodiversité : les communautés locales ne sont plus de simples bénéficiaires, mais des acteurs à part entière de la protection des espèces menacées.